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Les leçons de mes deux grands voyages

Dernière mise à jour : 25 mai 2020

Après divers petits voyages et deux longs séjours à l'étranger, je tire des leçons. Elles sont personnelles, mais peuvent tous nous concerner et aider ceux qui souhaiteraient sauter le pas.


Cela fait cinq ans que j'ai sauté le pas et que je suis partie pour mon premier voyage. Finalement je ne fais que suivre les traces de ma petite famille de baroudeurs. Avant de nous avoir (mon frère, ma soeur et moi) mon père voyageait énormément, ma mère en rêvait, elle a pu en réaliser quelques uns grâce à lui. Le cousin de mon père a fait le tour du monde à pied, mon oncle et ma tante mènent une vie d'expatrié depuis des années ... enfin bref, vous l'aurez compris nous avons le goût de l'aventure dans la famille.


En 2015, j'ai réussi mon BTS haut la main malgré deux années moyennement satisfaisantes sur le plan personnel. Ajoutez à cela des épreuves difficiles au cours de l'année et vous obtenez une envie de foutre le camps, de partir loin et de ne plus jamais revenir.


LEÇON N°1 : Le voyage, un bel échappatoire

Nous sommes partis en Australie (Yann mon compagnon & moi). Nous avons vécu 1 mois à Sydney, sans grande réussite, puis nous sommes partis en road trip vers la Tasmanie. Arrivée sur cette île sans un sous il nous fallait rapidement un travail, que nous trouvons le lendemain de notre arrivée. C'est parti pour nos 3 mois de ferme conventionnels. Nous vivons dans un petit camping familial et très modeste, dans une voiture que nous venons d'acheter ; rien de luxueux.


Et pourtant cette période fait partie des plus beaux moments de mon aventure et de ma vie. J'y ai appris ce que voulait dire "prendre le temps", "vivre l'instant présent" et j'ai goûté au bonheur. Ce sentiment est d'une puissance indescriptible et pour l'instant je ne l'ai vécu qu'en voyage.


LEÇON N°2 : Le bonheur en voyage n'efface pas les soucis de la vie

Ces deux premières leçons sont complètement paradoxales mais je crois que c'est ça le voyage, en tout cas dans mon esprit. C'est un grand paradoxe, nous avons toujours envie d'ailleurs et pourtant nous ne sommes jamais mieux qu'à la maison paraît-il. Quoi que... quand je me souviens de mon retour je ne sais pas si c'est vraiment le cas. Voilà encore un grand paradoxe.



Cela faisait 6 mois que nous étions sur les routes australiennes, dans notre super tuture. La fatigue commençait à vraiment se faire sentir et des choses pas très sympas se passaient en France. Personnellement je n'avais qu'une envie c'était de rentrer. Retrouver mon confort, mes proches, mes amis. Pourtant une fois l'euphorie des retrouvailles passée, le manque de cette vie faite de moments simples se fait ressentir. Sans oublier que les autres ne sont pas partis, et que la communication peut être compliquée. Toi tu n'as plus que le mot voyage à la bouche, pour eux la vie a continué et parfois l'écart se creuse. Sacré claque pour ma part. Mais on se relève comme de toutes les épreuves de la vie.


Bref, vous l'aurez compris l'Australie aura été une belle et grande épreuve de ma vie. Ce voyage a commencé à conditionner la personne que je suis aujourd'hui.



 

LECON N°3 : Dans la vie on ne fait pas toujours ce que l'on veut, comme on le veut

Et quelle leçon pour quelqu'un comme moi, qui a grandi dans le confort. Le deuxième voyage qui a marqué ma vie c'est l'Iran et quel voyage ! Je ne vais pas vous mentir et vous vendre l'Iran comme la destination de rêve mais plutôt vous expliquer comment ce pays a été un petit rappel à l'ordre, une leçon d'humilité et d'humanité ; une leçon de culture, de tolérance et d'intolérance. Les paradoxes sont forts dans ce pays.




Je suis partie dans le cadre de mon stage de fin d'étude de première année de Master en Tourisme et Développement Durable des Territoires. Nous sommes partis à 4 et nous avons retrouvé un compagnon de Master 2 là bas. J'ai donc eu la chance de découvrir ce que voulait dire travailler dans un pays comme celui-ci, en tant que femme et dans un secteur délicat comme le tourisme, dans un institut de recherche public, rattaché à la faculté de Mashhad, la ville la plus religieuse d'Iran.


Et bien ce n'est pas du gâteau. La parole est limitée et contrôlée, tous les sujets peuvent devenir sensibles, à tel point que lors de certaines présentations les professionnels quittaient la salle. Ceci n’est qu’un exemple du sentiment de non-dit qui a régné tout au long de notre stage.


J'ai toutefois fait des rencontres extraordinaires. Des personnes avec qui je suis toujours en contact et a qui je l'espère, un jour, je pourrais faire découvrir ma ville Avignon. Car je le sais, cette ville et son festival les fait rêver.


Il y a beaucoup de choses que je n'ai pas pu comprendre lorsque j'étais en pleine immersion car les émotions prennent souvent le dessus chez moi. Elles sont brutes, elles sont violentes et dans un pays comme celui là les émotions ont été fortes.


Lors du voyage il y a eu tellement de moment où j'ai souhaité tout arrêter et rentrer, retrouver les miens, ma culture et comprendre. Pourtant maintenant je n'ai qu'une envie c'est d'y amener Yann, de retrouver mes amis de là bas et de l'appréhender avec un nouveau regard, avec plus de recul. Car oui, je l'assume, il m'a fallu deux ans pour admettre la complexité de ce pays.


ENSEIGNEMENT : La beauté et la complexité d'un voyage réside dans toutes ses découvertes inattendues

Pour conclure ces deux voyages m'ont ouvert l'esprit, m'ont permis de comprendre (de façon tellement minime) comment fonctionne le monde.

Quand l'Australie m'a appris l'autonomie, la débrouille, la confiance en soit et la liberté ; l'Iran m'a guidé vers l'empathie, la tolérance, la différence et la privation. Quelques soient les leçons tirées de ces voyages ils ont été une source immense de connaissances et d'apprentissages. Ils ont pleinement contribué à faire de moi celle que je suis.





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