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La solastalgie ou l'éco-anxiété

Dernière mise à jour : 25 mai 2020

Voilà un phénomène assez méconnu en France, pourtant bien connu de la part de nos amis d'outre-atlantique. Alors qu'est-ce que la solastalgie ? Comment peut-elle se manifester ? Qu'elles sont les solutions pour combattre cet état mental ?



Hier soir, nous avons eu la bonne idée de regarder le documentaire Tous surveillés - 7 milliards de suspects diffusé sur Arte (le lien juste ici). Le rapport Fanny ?? J'y viens, ce documentaire (comme souvent) m'a fait me poser beaucoup de questions sur notre société, notre avenir - entre nous les Hommes mais aussi pour la planète. Je suis pour la différence, pour le multiculturalisme, pour le vivre ensemble et surtout pour la protection de l'environnement. Je suis persuadée que tous ensemble nous pouvons y arriver, mais quand je vois des tous puissants (riches et/ou ayant le pouvoir) nous monter les uns contre les autres je remets tout en question. Ces remises en question deviennent de plus en plus violentes et anxiogènes, mais je sais d'où elles viennent.


Voilà mon histoire avec la protection de l'environnement. Je viens d'une famille sensibilisée aux questions environnementales, petite déjà j'ai appris à prendre soin de la nature. J'ai grandi et j'ai fait un BTS en Economie Sociale et Familiale durant lequel la question de la protection de l'environnement en lien avec les ménages les plus précaires, m'ont amené à me documenter plus sérieusement sur ce sujet.

À la fin de ces deux ans d'études nous sommes partis en Australie. Ce voyage a été pour moi une véritable révélation quant au besoin d'agir pour la planète. Et pour cause j'ai pris le temps de m'informer sur ces questions à l'échelle de l'Australie et du Monde. De retour en France nous avons pris la décision de limiter notre consommation de viande et de poisson. Nous ne sommes pas végétariens mais il était clair pour nous que nous ne pouvions plus continuer à manger autant de viande que d'ordinaire.

En septembre 2016, je suis inscrite en Licence 3 AES (Administration Economique et Sociale) parcours Développement Social à la faculté Paul Valéry de Montpellier. J'ai eu la chance durant cette année-là d'avoir des professeurs tournés vers la décroissance, l'écologie et le développement durable ; et des camarades ouverts d'esprit et plein de questionnements qui enrichissent le débat. A la fin de l'année je décide de me réorienter pour me former dans un domaine qui engloberait l'Homme et l'Environnement. C'est pourquoi j'ai terminé mon parcours universitaire par un Master en Tourisme et Développement Durable des Territoires. Comme vous pouvez l'imaginer la question était d'autant plus tournée vers l'environnement, qui a un impact direct sur le territoire et l'Homme qui y vit.

Je suis arrivée à un tel niveau d'information et d'angoisse à ce sujet, que j'ai pris la décision d'arrêter pendant un temps de lire des articles scientifiques, de regarder des émissions, des documentaires à ce sujet. Je n'en pouvais plus, mais je n'y ai pas vraiment porté d'importance. J'ai fermé les yeux et j'ai continué ma route. Finalement j'ai recommencé par obligation et par envie, à lire et à me documenter. Aujourd'hui je me définis comme une éco-anxieuse. Je ne me sens pas à ma place, je culpabilise beaucoup, j'ai l'impression de ne jamais en faire suffisamment pour Mère Nature, j'angoisse...


Mais alors qu'est-ce que la solastalgie ? Selon Glenn Albrecht (philosophe australien de l'environnement) c'est "la nostalgie d'un chez soi disparu en raison d'un changement environnemental". Finalement c'est un pré-traumatisme de ce qui va "potentiellement" arriver (potentiellement toutefois de plus en plus certain). Des articles très bien documentés à ce sujet sont disponibles en ligne sur des médias divers. Plus bas je vous propose l'article de Julien Vidal, mais vous en retrouverez sur le site de FranceInfo ou sur le monde (version abonné).


Ici, j'ai plutôt envie de vous proposer des pistes de réflexions pour faire face à ce sentiment et finalement se sentir plus acteur que spectateur dans ce monde qui part à la dérive. Parce que j'ai envie de vous accompagner vous aussi vers plus de sérénité vis à vis de tout cela.


Pour commencer tu peux agir au quotidien. A mon sens c'est essentiel, c'est le premier pas et surtout c'est une action accessible à tous. N'écoutes pas celui qui te dis que "cela ne sert à rien", avec cette philosophie tu resteras passif et dépressif ! Plus nous serons à agir au quotidien plus les choses changeront ! J'y crois encore.

En revanche il faut que tu saches que tu ne pourras pas tout changer d'un seul coup. Si tu pars avec cette idée tu risques de rapidement baisser les bras. Une chose après l'autre. Et tu verras avec le temps tu te surprendras.

Une amie m'a dit ce matin : "regardes d'où tu viens et regardes tout ce que tu as mis en place dans ta vie quotidienne pour préserver un maximum l'environnement". C'est vrai, penses-y regarde tout le chemin que tu as parcouru. Il faut rester optimiste, des choses à faire il y en a des milliards, prends les les unes après les autres.

Par exemple, si tu vis dans une maison ou un appartement tu peux te demander quels sont les éléments à améliorer pièce par pièce. Pour t'aider dans cette démarche, je te conseille le livre d'Anne THOUMIEUX "J'arrête le plastique - Le livre-coach de votre transition zéro plastique", qui t'aideras à trouver des solutions pour supprimer le plastique de ta vie. J'ai également beaucoup aimé le livre de Julien VIDAL "Ça commence par moi", qui va t'amener à la réflexion et t'apporter des solutions pour limiter ton empreinte écologique en 365 actions. Depuis, il en a sorti un deuxième "Ça va changer avec vous !" que je n'ai pas encore lu. Sinon je partage également un article de son blog sur la solastalgie qui, me semble-t-il, viendra enrichir le mien (c'est par ici !)


Quant au voyage, il est ta religion ? Tu peux penser à regarder des modes de transports plus propres que l'avion. Mais aussi t'interroger sur la nécessité de partir à l'autre bout du monde pour 15 jours de vacances. Je ne vais pas te dire que cela est facile (il m'a fallu 6 ans...) mais aujourd'hui je me rends compte que l'on peut voyager partout.

Si tu n'es pas prêt à arrêter l'avion et les vacances sous les cocotiers tout de suite, tu peux essayer d'avoir une empreinte carbone moins importante une fois sur place. Pour cela je t'invite à découvrir (si tu ne connais pas déjà) le site de Voy'Agir et d'Ethik Hotels qui de proposent un grand nombre d'adresses responsables (hébergements, activités, restaurants...).

De mon côté, j'ai un petit projet en tête qui muri doucement. Un projet qui, je l'espère, t'aideras à voyager de façon plus responsable ici ou ailleurs.


Enfin - et c'est l'étape que je souhaite franchir à la fin de ce confinement - tu peux t'engager dans une association qui œuvre pour le climat, l'environnement ou tout autre chose qui te tient particulièrement à coeur et pour lequel tu aimerais agir encore plus. Je te donne quelques idées d'associations qui font parties du Réseaux Action Climat France : Alternatiba, Fédération Française des Usagers de la Bicyclette (FUB), France Nature Environnement, Greenpeace, OXFAM, Zero Waste France, Hespul...


J'espère que cet article t'as plu. Si c'est le cas, n'hésites pas à le partager sur les réseaux sociaux et à commenter. Je serais vraiment ravie d'échanger avec toi à ce sujet qui est si vaste, se manifeste de tant de façons... Une chose est sûre, tu n'es pas seul(e) alors n'hésites pas à en parler !

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